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21 juillet 2011 4 21 /07 /juillet /2011 09:59

 

 

 

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https://www.youtube.com/watch?v=Jc5hjeirxxM

L'Or du Rhin scène 4 : Erda annonce le Crépuscule des Dieux!

 

 

Le génie ou l’inspiration chez richard wagner

 

 

Par Bernard Cousin

 

On reste régulièrement confondu devant la puissance d’inspiration et la Capture d’écran 2011-12-21 à 11.10.37capacité créatrice des grands artistes et particulièrement des musiciens ; aussi il peut apparaître intéressant de chercher à sonder l’insondable, à lever le voile du mystère de la création artistique, bref à savoir ce qui peut se passer dans la tête d’un génie qui compose.

Vaine recherche en vérité, pourront dire certains, que cette tentative d’analyser le mystère de l’étincelle créatrice : rares sont les grands créateurs qui ont analysé ou expliqué le processus de la création et en général les théoriciens sont de piètres créateurs et les grands créateurs peu lucides sur la valeur de leur œuvre.

Richard Wagner, cependant semble faire exception puisque son œuvre écrite complète compte treize volumes dans la collection « les introuvables » aux Editions d’Aujourd’hui.Capture-d-ecran-2012-03-22-a-16.44.39.png

Capture-d-ecran-2012-03-22-a-16.40.54.pngLa parution du Journal de Cosima Wagner – la seconde femme du compositeur – (de 1869 à 1883) publié il y a plusieurs années chez Gallimard en cinq gros tomes – marque sans doute une date dans l’histoire du Wagnérisme. Grande fut donc ma joie à l’annonce de ce document espérant ainsi enfin connaître le secret de l’inspiration qui me tient tant à cœur ! Hélas ! Grande fut ma déception car ce journal, fort copieux, livre bien peu de ces secrets là !

Cependant on peut dégager plusieurs thèmes d’inspiration chez Wagner et c’est ce qui fait le sujet de cet article.

 

Avant toute chose il faut rappeler que la personnalité de Wagner est d’une telle richesse (richesse infinie, contradictoire et déroutante) qu’il est, après Jésus Christ et Napoléon, l’homme sur lequel on a le plus écrit.

 

Situons sommairement la vie de Wagner à l’époque où Cosima commence son Journal :

Wagner a vécu à ce moment les deux tournants principaux de son existence :

         1°) la quête de Louis II de Bavière envers son magicien bien aîmé et la protection financière et artistique illimitée qu’il lui donne pour le restant de ses jours.images-1

         2°) la rencontre d’un cœur féminin qui lui est entièrement dévoué : Cosima, la fille de Liszt, qui au début du Journal est encore Madame Von Bülow et qui a quitté son mari et ses deux filles aînées pour venir vivre avec « le Bien Aimé » dans la splendide demeure de Triebschen sur les bords du lac de Lucerne.

 

voir : VISITES CHEZ RICHARD WAGNER

 

 

Tribschen

(A cette époque à Triebschen se trouvent seules, comme enfants Isolde et Eva, enfants adultérins aux prénoms révélateurs. Les deux légitimes Bülow, Daniela et Blandine, ne viendront rejoindre qu’ensuite la famille ; Siegfried, qui seul sera officiellement reconnu, ne naît qu’en 69.)

 

  À la lecture de cette vie quotidienne Richard apparaît plus souvent familier que génial. Ses défauts essentiels semblent être la jalousie – envers tous les musiciens vivants : Bülow, Liszt, Schumann, Brahms etc… envers Cosima aussi – la colère, le nationalisme exacerbé, l’antisémitisme…

Ses qualités, par contre, que l’on découvre et dont on parle trop peu, apparaissent : élévation de pensée, immense culture (surtout littéraire et philosophique) générosité, sentiment de la grandeur du peuple, sensibilité extrême pour les animaux (allant parfois jusqu’à la pleurnicherie), sens de l’organisation, maîtrise de soi dans les périodes à problème (comme par exemple durant le premier festival de Bayreuth en 76) et grande tendresse pour les enfants.

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Cosima, ne vit que par Richard, désabusée et épuisée par un mariage de raison avec le musicien Hans Von Bûlow, mariage décidé sur un coup de tête et deux maternités dont elle a eu presque honte, envahie par un sentiment de culpabilité dévorant avec la hantise d’une nécessité d’expiation vis à vis de sa séparation avec Hans Von Bülow qu’elle a abandonné à Münich avec les deux enfants Bülow (légitimes), elle fond en larme sans cesse et se complaît dans une nostalgie malsaine et une abdication complète de sa personnalité au service des moindres désirs du Maître.

 

ex jhilsdorf3Cosima âgée

 

En 1869, à Triebschen, Wagner a déjà écrit la majorité de son œuvre : (outre le Vaisseau-Fantôme, Tannhaüser et Lohengrin qui sont des œuvres de jeunesse) l’Or du Rhin, la Walkyrie et les deux premiers actes de Siegfried sont composés ainsi que Tristan et les Maîtres-Chanteurs. Il se trouve donc dans le grand vide qui sépare la composition du 2è et 3è acte de Siegfried. Or c’est à Triebschen, dans cette nature enchanteresse et dans ce climat familial où il s’épanouit qu’il finira sa Tétralogie. Nous avons donc au jour le jour le détail des réactions de Richard Wagner pendant cette période de création de la fin des « Nibelungen » (la Tétralogie). Bien que les détails que nous livre Cosima soient très parcimonieux – bizarrement elle se contente de commenter simplement : Richard travaille ou il ne travaille pas – les thèmes et le symptômes d’inspiration de Wagner qui semblent se dégager de ces notes sont les suivants :

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-  Le doute et la misanthropie,

- le sentiment de légèreté,

- Cosima inspiratrice,

- la richesse d’inspiration,

- l’écrasement par le travail,

- l’écrasement par l’inspiration, - l’inspiration proprement dite,

- difficulté de l’inspiration,

- création et sexualité.

 

Nous allons aborder maintenant d’une façon un peu formelle les citations, qui, dans le Journal de Cosima (tantôt en récit direct et tantôt en récit indirect) relatent ce qu’éprouve le génie Richard Wagner pendant qu’il compose :

 

 Le doute et la misanthropie : contrairement à ce qu’on pourrait croire devant l’orgueil de Wagner le doute l’envahit de temps en temps. Ainsi le 18 janvier 1869 Cosima note l’aveu incroyable: « il a l’impression qu’il pourrait mieux utiliser ses forces qu’à écrire des partitions qui ne seront jamais exécutées et qui ne servent à rien ni à personne ».

   Capture-d-ecran-2012-03-22-a-16.51.59.pngLe 23 juin 71 on lit : « S’il me voyait composer Mendelssohn lèverait les bras au ciel » !

9 septembre 71 : « Richard est d’humeur sombre et dit que son travail ne lui donne aucune joie et qu’il voudrait pouvoir faire autre chose pour s’adresser au monde, ce qu’il fait est la chose la plus inutile qui soit et que cela ne répond à l’attente de personne. »

 

Voyons maintenant le sentiment de légèreté qui s’empare de Wagner au moment de la composition :

Le 1er avril 69 on lit : « Il a souvent en rêve, me dit-il le sentiment de voler et même à l’état de veille il a parfois l’impression qu’il lui suffirait de vouloir pour planer très haut au-dessus du monde. »

Le 19 novembre 71 : « Je voudrais bien connaître un sorcier, je comprends fort bien la sorcellerie, j’ai parfois l’impression que j’en suis capable, comme par exemple, dans certaines circonstances sauter sur une énorme distance. »Capture-d-ecran-2012-03-22-a-16.54.57.png

Ce sentiment de légèreté physique est fort étrange et je ne peux m’empêcher de le rapprocher de la démarche Thibétaine du « lung-gon » révélée par Alexandra David-Neel dans son célèbre ouvrage « Parmi les mystiques et les magiciens du Tibet » et plus récemment par Lama Anagarika Govinda dans « le chemin des nuages blancs » paru chez Albin Michel. Mais si Wagner n’a jamais manifesté physiquement des dons de lévitation il est à noter – son caractère est original nous le savons – qu’il aimait grimper aux arbres !

 

Voyons maintenant, Cosima inspiratrice :

1er mai 69 : « il se lève, me montre mon portrait et me dit : « voilà ce que j’ai regardé en écrivant ! » Ah si seulement la vie restait sur ces hauteurs – mais il n’y a que la mort qui nous donne cette possibilité » conclut Cosima.

28 novembre 69 : « Richard m’a dit qu’il a toujours aspiré à vivre près de moi et que, maintenant, lorsqu’il dessine les traits de sa Brünhilde mon image est toujours devant ses yeux. »Capture-d-ecran-2012-03-22-a-16.57.44.png

2 juillet 71 : « Tu me comprends trop bien ; quand je regarde ma vie et que je vois ce désert qu’elle était sans toi, cette absence de souvenirs marquants, je trouve cela horrible. »

Que Cosima ait été inspiratrice, cela paraît logique ; mais bizarrement il n’y a presqu’aucun rapport entre la cause et la conséquence : un mouvement de main, son visage, une parole échappée en rêve, l’inspirent, elle n’est presqu’un prétexte.

Bien entendu certains auteurs chagrins ont prétendu qu’avec Cosima, Richard a ralenti son rythme de composition puisque seuls le 3è acte de Siegfried, le Crépuscule des Dieux et Parsifal datent de cette époque – outre Bayreuth, le théâtre spécial élevé pour la représentation de ses œuvres – ce n’est pas mal ; mais en effet on peut se demander si ce n’est pas à cause de ce sentiment de vide affectif perpétuel (premier mariage malheureux et amour sans doute platonique avec Mathilde Wesendonck) Capture-d-ecran-2012-03-22-a-16.59.45.pngque l’homme fut si fécond – ce qui n’explique pas son génie bien entendu – (nous verrons plus loin d’autres citations passionnantes sur le rapport création et sexualité ).

 

Voyons maintenant : la richesse d’inspiration :

4 mai 69 : « Richard me dit qu’au moment de la création, la difficulté ne lui vient pas de la nécessité d’avoir des idées mais de se limiter – trop de choses lui viennent à l’esprit, l’énervement et l’inquiétude viennent du fait de devoir choisir et ordonner. »

23juin 71 : « Composer entraîne chez moi un état bizarre ; quand j’improvise j’ai tout ce que je veux à l’infini ; mais quand il s’agit de composer il faut fixer, il y a déjà des problèmes de doigté et comme l’on se demande : comment cela devrait-il être, comment était-ce – et il faut chercher jusqu’à ce qu’on trouve. »

 

L’écrasement par le travail :

16 novembre 69 : Richard travaille mais il se plaint de sa santé et de la tâche qui lui incombe (« devoir décrire dans chaque note l’effondrement d’un monde ») (il s’agit évidemment de la composition du Crépuscule des Dieux.)

22 février 70 : « Moi, la machine à composer… »Capture-d-ecran-2012-03-22-a-18.00.23.png

 

 

L’écrasement par l’inspiration :

25 février 70 : « un musicien quand il compose, tombe véritablement dans un état de folie, de somnambulisme. Il en va tout autrement des travaux de l’écrivain, les concepts sont des dieux qui vivent dans une convention, les notes sont des démons. »

8 juillet 71 : « dans la soirée Richard m’appelle, après s’être retiré au premier : « Cela vient, mon atmosphère est en train de se constituer. Je travaille de manière complètement démente, cela ressemble à des convulsions. » »

Capture-d-ecran-2012-03-22-a-18.02.17.png28 juillet 71 : « Je maudis la composition, ces sortes de convulsions, dans lesquelles je me trouve et qui m’empêchent de jouir de mon bonheur ; mon fils lui-même passe devant mes yeux tel un rêve ; il y a longtemps que je devrais avoir fini de composer mes Nibelungen ; ou bien il faudrait que je sois aussi violent que Beethoven ; vous vous imaginez que tout cela constitue mon élément, mais ce n’est pas vrai ; je voudrais pouvoir vivre de ma propre culture, jouir de mon bonheur. »

3 octobre 71 : « il lui arrive souvent, me dit-il d’être saisi de frissons quand il se trouve tout d’un coup fatigué de travailler à cette œuvre. »

19 novembre 71 : « Ma manière de faire de la musique est à proprement parler de la sorcellerie, je ne peux faire de la musique de manière mécanique et tranquille. »

1er juillet 72 : « Le soir Richard me dit que je devrais avoir un peu plus d’indulgence pour les êtres nerveux ; ou bien il n’est pas d’humeur à travailler, me dit-il, et alors, il est triste, ou bien il peut travailler, et alors il serait capable de terminer son œuvre sans s’arrêter ; tout le reste, manger, boire, dormir, parler est un obstacle qui l’agace et dont il souffre. »

9 février 69 : « ce qui importe c’est d’être en relation avec les esprits qui nous sont chers », dit Richard qui a grand intérêt pour ces choses et qui, inconsciemment, entretient peut-être des relations avec ces régions. »

 

L’inspiration proprement dite :

Là-dessus Wagner s’exprime plusieurs fois par la plume de Cosima :

19 novembre 71 : « Mais que savent les gens sur l’état de ravissement où se trouve l’artiste en train de créer ? »

Capture-d-ecran-2012-03-22-a-18.10.06.png20 juin 71 : « Richard se concentre avant de composer. » En réalité nous savons par sa correspondance avec Hans Von Bülow qu’il exigeait la solitude et le silence total.

28 juin 71 : « Richard travaille ; à table il parle de cet état étrange qu’est le recueillement en soi-même, et qui ressemble à de la distraction ; tantôt il remet un coussin en place, tantôt il pense à la politique, mais entre-temps il se recueille, et puis l’œuvre est là, tout à coup ! À partir de ce moment, rien ne doit plus venir le déranger de l’extérieur. »

13 juillet 72 : « Chez Beethoven – c’est la plainte de la Nature que l’on entend chez lui (des plantes et des animaux) ; quant à moi, c’est plutôt le monde inorganique que j’entends me lancer des appels, celui des pierres et des montagnes. »

C'est dans ce paysage helvétique que Wagner situait mentalement

les gorges de La Walkyrie.

 

24 juillet 74 : « Comme l’idée vous vient subitement ! On ne peut rien en dire ! Comme l’idée est entourée de tout ce dont elle a besoin ! Quand je suis assis au piano, c’est seulement pour me rappeler ce qui m’a assailli dans les plus mauvais moments ! Minna, ma première femme, s’irritait de voir mon calme pendant les plus terribles scènes qu’elle me faisait : il me venait à ces moments quelque idée pour Tristan[1] ou pour la Walkyrie ! » Et poursuit Cosima : » Il pense que parce que dans la colère les forces de l’Homme sont particulièrement tendues, son être profond s’exprime par les plus grandes incongruités ; c’est seulement pour mener l’idée à bien qu’il faut du calme et un certain confort qu’exige le travail de l’artiste, mais l’inspiration se rit de toutes les misères comme du bien-être. »

Notons que chez Wagner le « certain confort » consiste en un luxe inouï !

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Difficulté de l’inspiration : En opposition avec la trop grande inspiration déjà notée on trouve bien sûr les difficultés inhérentes à toute création :

8 juillet 71 : « Richard se montre contrarié, affecté ; il se plaint de travailler si lentement, d’avoir de la peine à trouver le climat nécessaire, ajoutant qu’un rien le dérange, qu’il a de nouveau pris froid etc… »

25 juillet 71 : « l’union totale n’existe que dans la mort – tout Tristan l’exprime – et je le ressens constamment ; je me ressens moi-même comme une barrière que je voudrais abattre. » écrit Cosima.Capture-d-ecran-2012-03-22-a-18.27.40.png

 

Création et sexualité :

Le 20 août 71 Richard confie à Cosima : « je supposais que l’instinct sexuel dont dépend toute productivité dure jusqu’à 40 ans. »

24 juin 72 : « Nous parlons de son premier mariage (avec l’actrice Minna Planer). « Mon Dieu, dit Richard ce n’était pas un élan débridé qui m’entraînait à ce mariage, mais plutôt un mouvement très calme et ce mariage m’a en effet préservé de toutes relations fatigantes et m’a permis de développer ma nature d’artiste ; j’avais atteint l’âge de quarante ans sans penser à la possibilité de relations plus sérieuses comme celles que j’eus avec Mme Laussot[2] alors Capture-d-ecran-2012-04-20-a-08.13.14.pngque les forces spirituelles de ton père (Franz Liszt) étaient depuis sa plus tendre jeunesse excitées par de tels rapports, les miennes étaient exclusivement concentrées sur mon évolution artistique. Bien sûr, ajoute-t-il en souriant, j’ai dû payer cher cette conservation de moi-même. » »

Que faut-il comprendre ? Que Wagner a été chaste jusqu’à ses quarante ans ? Le mystère demeure (et les témoignages divergent)…

 

Conclusion : De tous ces textes passionnants on pense pouvoir conclure qu’en réalité l’inspiration est partout, apparaît à n’importe quel moment et que tout est prétexte à ce qu’elle se manifeste, comme une source qui sourd dans un terrain caillouteux et qui cherche la moindre faille pour se manifester. La pression semble ici quasi palpable et presque physique. D’ailleurs Dion Fortune dans son excellent livre « la Cabale mystique » voulant expliquer l’arbre des Zephyroths ne dit-elle pas « Dieu est une pression » ?Capture d’écran 2012-03-22 à 18.30.24

C’est sur une note qui fait honneur au grand compositeur dont l’histoire a gardé et se complait à garder une image peu flatteuse que je veux terminer cet article  un peu long. Le tempérament de Wagner est vaste, nous l’avons vu, nous le savons et les témoignages sont nombreux, et dans cette richesse si les pires choses existent les meilleures apparaissent également pour peu qu’on se donne la peine de les découvrir. Or le détachement du monde – qui est d’ailleurs l’un des leitmotiv de la Tétralogie – semble bel et bien faire partie du tempérament de Richard ainsi d’ailleurs que celui de Cosima ; peut-être est-ce du dépit, peut-être est-ce de l’aigreur mais qui donc, sinon un philosophe authentique et sincère – en dépit de quelques réactions viscérales agressives et sublimées en une œuvre admirable, aurait pu écrire :

5 janvier 70 : « Richard me parle de la vie qui ressemble au feu qui court éternellement autour du rocher de Brünhilde ; parfois un être perce ce rideau de feu et le maîtrise, mais la plupart du temps les Hommes y sombrent. »

- "Richard et moi regardons la tombe (préparée au fond du jardin de Wahnfried et qui existe toujours) et l'appelons "zum letzen Glück" (au dernier bonheur)."

21 mai 71 : « Richard sait que nous vivrons les concerts de notre futur théâtre avec une joie froide, critique, contemplative : « Nous n’en n’avons pas besoin, mais nos amis vivent dans cette idée ». »

25596674

 

Enfin : 31 décembre 72 : « Ce monde n’est pas le nôtre, il appartient à d’autres puissances. »

 

 

Note : Je tiens à la disposition des Wagnériens compétents et connaissant bien la Tétralogie, l'article complet qui relate et analyse en détail la composition des quatre derniers actes du Ring (c'est à dire : le 3è acte de Siegfried et les 3 actes du Crépuscule des Dieux.)

 

voir aussi :

Capture-d-ecran-2012-04-16-a-11.00.57.png

 

 

VISITES CHEZ RICHARD WAGNER

 

MYSTICISME ABSOLU

 

 

 

 

[1] De la main même de Wagner : « Je me faisais parfois l’effet d’un somnambule qui n’aurait pas conscience de ses actes… Tristan est et reste pour moi un miracle. Comment ai-je pu faire quelque chose de semblable, je le comprends de moins en moins : en relisant il me faut rester bouche bée ! »

[2] Madame Laussot à Bordeaux fut, un temps, une mécène de Wagner ; mais leur relation se termina en vaudeville avec le mari jaloux !

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