1°) la chapelle :
Je le désirais depuis longtemps. Très longtemps! Et j'avais compris qu'il n'y a pas de transport en commun pour ce petit village au sud de Paris !
Toutes mes tentatives de m'y faire véhiculer ont échouées. Et puis, ce beau jour d'août 2017, ça s'est fait tout seul! Inclu dans un groupe d'amis nous y passâmes et nous y restâmes!
L'ambiance fut joyeuse et délicieuse. Le temps, grincheux le matin, nous sourit l'après-midi.
Oui, je sais! Mes photos vont paraître banales.
Ce qui n'est nullement banal par contre, c'est l'ambiance de cette chapelle. Son mysticisme m'a sauté au visage. Quand j'y suis entré j'étais seul - sauf les deux grands présences... ! - D'abord je suis saisi par la hauteur du bâtiment qui paraît plus petit de l'extérieur.
Mais LA PRESENCE EST LÀ!
LA DALLE TOMBALE EST IMMENSE.
Le calme et le recueillement président et la voix de Jean Marais nous saisit en nous présentant la décoration de la chapelle. C'est solennel, émouvant et mystique. Les gens sont recueillis. J'aime.
Nous savons qu'il est avec nous puisqu'il nous l'a écrit (et c'est célèbre) :
Et même davantage puisque dans l'une des brochures VENDUES dans ce lieu on lit cette phrase étrange :
"Peu à peu vous sentirez que je vous habite, et vous me ressusciterez."
("la difficulté d'Être")
On est en pleine théurgie!
Mes autres photos ne peuvent paraître que banales et ne peuvent en aucun cas rendre l'ambiance du lieu.
Une ambiance de cathédrale.
2°) le musée :
La grande déception - mais je m'y attendais...
C'est la maison où il a vécu les 17 dernières années de sa vie.
C'est un musée. Donc c'est mort.
On a bien tenté, avec beaucoup de soin, de reconstituer un faux désordre qui se voudrait vivant, mais c'est désuet. On n'y croit pas un instant.
Là, aucune présence.
Pour découvrir l'intérieur on commence par le jardin.
Et bizarrement on entre par derrière
par une porte quasi dérobée.
Bizarrement (je dis bizarrement car cette construction est quasi cachée dès l'entrée) une sorte de montage avec différents miroirs suggère les mystères de Cocteau : les miroirs qui ont tant de place dans son œuvre - depuis "le sang d'un poète" jusqu'au "testament d'Orphée".
Dans cette construction il y a un escalier interdit et des jeux de miroirs. On s' y perd un peu.
Il n'y a que ça d'original.
Le 1er étage ne présentant que des photos des pièces et des films de Cocteau n'a présenté pour moi aucun intérêt.
voir aussi : http://bernardcousin.over-blog.com/pages/COCTEAU_et_les_illumines-8415270.html
Ce qu'on voit depuis le jardin de Jean Cocteau :